En cette fin de nuit du Dimanche 5 février, à 5h du matin, nous nous réveillons péniblement. Un réveil ça ne fait pas toujours plaisir, certes, mais un réveil à 5h du matin au Népal afin de débuter l’un des périples qui sera sans doute sacré le plus beau de cette aventure, ça peut s’envisager ! La tête encore à compter les moutons dans nos bons vieux lits, je me suis lentement laissé attirer par la sonnerie atroce de mon réveil afin d’abréger les souffrances sonores que celui ci occasionnait à ce moment précis, afin de me décider à me lever.
La vingtaine fêtée, je me dis maintenant que je n’ai plus trop à avoir de soucis à sortir du lit dans le but de faire quelque chose d’intéressant de ma vie !
Comme une décuve d’une soirée trop arrosée, on s’est lentement préparé et Rajendra a débarqué dans la chambre. Ah oui, non, j’allais oublier de préciser que NOUS avons réveillé Rajendra à son étage car il nous avait signalé la peine avec laquelle il cohabitait lorsqu’il s’agissait de sortir de son nid douillet !
Mais il était déjà bien tard. Le bus touristique qui devait nous emmener jusqu’au point de rafting aujourd’hui, était déjà prêt à partir quand on commençait tout juste à partir de l’orphelinat avec nos sacs d’aventuriers !
On a donc dévalé la grande rue principale de Balaju à toute vitesse à 6h du mat’ au milieu des commerçants qui commençaient déjà à ouvrir le rideau métallique de leurs boutiques…
Oui, car, l’anecdote qu’il faudrait retenir ici c’est le fait que les népalais sont des personnes qui se lèvent à la même heure à laquelle on a réalisé notre exploit et ce sont des gens qui se couchent assez tôt ! De vrais combattants qu’il faudrait sans doute comparer aux français que nous sommes qui aiment prendre leur café et leurs tartines beurrées devant Télé Matin.
Une fois dans le bus on a soufflé un bon coup et on a tenté de réaliser que nous étions bien partis pour ce petit trip de six jours (qui vont défiler à toute vitesse je pense, à en croire tout ce que l’on a vécu en une première journée).
Quand on est arrivé au point de départ du rafting, on s’est fait accueillir comme des rois avec un thé succulent et l’on s’est changé en tenues pas très sexy pour glisser sur l’eau.
On a pris le lit de la rivière tout tranquillement avec de bonnes sensations avant d’arriver au campement de luxe afin d’apprécier un merveilleux lunch Time !
Un délice ! THE BEST DAL BHAT EVER !
Celui-ci englouti, on est reparti pour une heure et demi de descente avant de remonter au camping pour se doucher et déguster un petit apéro ainsi qu’un délicieux repas rien que pour nous et le guide du rafting qui est adorable au passage !
Une fois nos estomacs tous détraqués bien remplis, on s’est posé une heure au bord d’un feu de camp… Relax total et dépaysement assuré.
Couchés dans la tente en dur comme des pachas, on a été invité à passer une première nuit sous le signe du repos…
Mardi 7 février. Let’s continue !
Ce matin pour changer du Dal Bhat de l’orphelinat on a eu droit à un mix entre petit déjeuner continental luxurieux et petit déjeuner de camping improvisé. Ça fait du bien.
Puis, 40 minutes après on était dans un nouveau bus touristique direction le Parc National de Chitwan.
Nous allons découvrir la diversité de la flore et de la faune (oui je brise les règles en inversant) présentent au cœur de ce parc de plus 900 km2 sur deux jours.
Sur la route, on revoit défiler la rivière que l’on a descendue la veille. Entre lever de soleil, lumières transperçantes et fraîcheur matinale d’une rosée vite atténuée par la chaleur, on apprécie voir la diversité des activités auxquelles les locaux s’affairent ici, tout au long de cette route montagneuse.
Enfin arrivés à l’hôtel après un changement de bus improvisé à la dernière minute, on a découvert à nouveau village.
Ce lodge est un mélange entre ambiance relaxante et présence d’arbres et de plantes abondantes.
On a commencé par avoir un petit lunch bien complet avant d’aller, une heure après, visiter les alentours du village typique et ancestral.
À la rencontre de quelques éléphants attachés aux granges à ciel ouvert, nous avons mêlé promenade dans la jungle afin de prendre un bel et bon bol d’air frais au coucher de soleil obligatoire en cette fin de journée !
C’était la détente assurée !
Nous avons été par la suite inviter à venir partager un spectacle dans la Tharu Cultural House. Un show à la népalaise mêlant danses culturelles et traditionnelles exécutées par des hommes et des femmes passionnés. Ce village, vivant majoritairement du tourisme grâce au différents safaris, propose tous les soirs ce petit spectacle à 19h.
Nous avons eu une très belle chance d’avoir l’opportunité (tout ça pour insister sur le fait qu’on ne pouvait pas en avoir une comme ça tous les jours quoi) de prendre une bonne douche chaude, une véritable, une longue douche chaude à en étouffer la salle de bain avec la buée.
Je me suis senti pour un instant au paradis, car depuis près d’un mois on se lave à l’eau tiède ou froide pendant quelques minutes, pas plus !
Le Mercredi 8 février.
Levés à 8h00 pétante on est allé prendre un bon petit déjeuner continental, bien servi, bien appétissant.
Au programme de multiples activités : Canoë sur la rivière du parc national, la visite du centre d’éducation et de captivité des éléphants d’Asie et une certaine balade à dos d’éléphant.
La douce et paisible descente en canoë-pirogue de bon matin a été parfaite pour nous tirer lentement de notre demi-sommeil. On y a rencontré crocodiles et nénuphars sur le bord.
Belle eau claire qui faisait se reflétait la jungle sur le bas côté.
Puis nous avons continué par visiter le centre d’éducation des éléphants où l’on a appris beaucoup de choses sur leur enfance et sur leurs conditions de vies.
Pour mettre un point à cette matinée, on est parti à la découverte de la jungle pendant une heure et demi à la « chasse » aux animaux sauvages sous les arbres centenaires et la lumière transperçante du matin. Nous avons vu des cerfs.
Les tigres y sont présents en une cinquantaine d’entre eux mais seulement quelques guides et locaux ont eu la chance de les avoir vus une fois dans leur vie. Une certaine magie règne dans cette jungle.
L’après midi ?
Eh bien sieste pour commencer, car plus le temps passe, plus elle semblait s’imposer.
Et enfin la balade à dos d’éléphants.
Une chose à faire au moins et au mieux une fois dans sa vie.
En étant installé sur le dos de la bête avec avec soi trois autres personnes et le dresseur d’éléphant, on est parti faire une promenade agréable au frais dans la jungle en traversant la rivière à plusieurs reprises.
Une belle nuit était bien méritée et nous nous sommes endormis au sein du parc national de Chitwan.
Histoire à suivre…